Le test de toxicité pour les algues selon la norme ISO 8692 est une méthode normalisée utilisée pour évaluer la toxicité des produits chimiques ou des effluents pour les algues vertes unicellulaires d’eau douce. Ce test mesure l’inhibition de la croissance des algues comme indicateur de la toxicité du composé ou du mélange en question.
1. Applications
Ce test est crucial pour l’évaluation des risques environnementaux des produits chimiques, des pesticides, des effluents industriels, entre autres, afin de protéger les écosystèmes aquatiques. Il est largement utilisé dans les études écotoxicologiques et pour répondre aux exigences réglementaires des agences environnementales.
2. Importance du test
- Sensibilité : Les algues sont des organismes photosynthétiques primaires dans de nombreux écosystèmes aquatiques, et leur sensibilité aux polluants peut constituer un signal précoce de perturbations environnementales.
- Pertinence écologique : Le test reflète les effets néfastes potentiels sur les réseaux trophiques aquatiques.
- Cette méthode fournit des données essentielles pour la classification et l’étiquetage des substances dangereuses et permet d’identifier et de minimiser les risques environnementaux liés aux rejets de produits chimiques.
3. Préparation de l’essai
- Les algues sont cultivées sur un milieu de croissance approprié.
- Plusieurs dilutions de la substance d’essai sont préparées afin d’obtenir une gamme de concentrations permettant d’évaluer la réponse en fonction de la dose.
- Des contrôles négatifs (sans la substance d’essai) sont inclus pour établir une base de référence de la croissance des algues.
4. Conditions expérimentales
- Les algues sont incubées dans des conditions contrôlées de lumière, de température et d’agitation pendant la période d’essai.
- Il est essentiel de maintenir des conditions optimales pour la croissance des algues et d’éviter les facteurs externes susceptibles d’influencer les résultats.
5. Organismes à tester
Une espèce d’algue verte unicellulaire, généralement Pseudokirchneriella subcapitata (anciennement appelée Selenastrum capricornutum), est utilisée en raison de sa sensibilité et de sa croissance rapide.
6. Principe de l’essai
- L’essai mesure l’effet de différentes concentrations de la substance d’essai sur la croissance des algues pendant une période déterminée, généralement 72 heures.
- La croissance des algues est quantifiée par la mesure de la densité cellulaire, qui peut être évaluée par des méthodes directes (telles que le comptage des cellules) ou indirectes (telles que la mesure de l’absorbance ou de la fluorescence de la chlorophylle).
7. Considérations
Avant de choisir un incubateur ou une chambre pour les essais climatiques, il est important de tenir compte de l’espace disponible dans le laboratoire, du nombre d’échantillons à tester simultanément et des besoins spécifiques de l’essai.
8. Matériel utilisé
- Chambre climatique pour la croissance des algues EGCHS ALG PRO 705 HR 2L LED, avec des lampes LED 4000 K dans les étagères.
- En deuxième option : Incubateur de croissance TestingLab modèle ERIS ALG INOX LED.
- Agitateur orbital pour flacons Kitasato ou Erlenmeyer.
9. Contrôle de la température
- Plage de température : En général, le test est effectué à une température constante de 21-24°C. Il est essentiel que l’incubateur maintienne cette température stable pendant toute la durée du test.
- Précision : La précision du contrôle de la température doit être de ±0,5°C pour éviter les fluctuations qui peuvent affecter la croissance des algues.
10. Éclairage
- Intensité de la lumière : Les algues ont besoin de lumière pour se développer, car elles pratiquent la photosynthèse. L’incubateur doit fournir un éclairage constant d’une intensité de 60 à 120 µmol/m²/s (micromoles de photons par mètre carré et par seconde), mesurée à la hauteur des cultures d’algues.
- Spectre lumineux : La lumière a un spectre adapté à la photosynthèse. On utilise généralement des lampes LED à large spectre, par exemple 4000K, qui simulent la lumière du soleil et sont optimisées pour la croissance des algues.
- Photopériode : Une photopériode de 24 heures de lumière continue ou, dans certains cas, un cycle lumière/obscurité (par exemple, 16 heures de lumière et 8 heures d’obscurité) peut être utilisé, en fonction des exigences spécifiques de l’essai.
- Dans certains cas, il est conseillé d’ utiliser des lampes LED avec différents spectres contrôlables indépendamment.
11. Agitation
- Agitation orbitale : Pour assurer une suspension homogène des algues dans le milieu de culture, les flacons d’essai sont maintenus sous agitation constante. Les incubateurs sont généralement équipés de plates-formes d’agitation orbitale dont la vitesse est réglable, généralement entre 100 et 150 tours/minute.
- Flux d’air : L’équipement permet en option une ventilation contrôlée ou la fourniture d’un flux d’air stérile pour éviter l’accumulation de gaz et maintenir la qualité du milieu.
12. Contrôle de l’humidité
Environnement humide. Bien que cela ne soit pas toujours nécessaire, l’appareil doit éventuellement être équipé d’un système de contrôle de l’humidité afin d’éviter l’évaporation du milieu de culture, ce qui est particulièrement important lors d’essais prolongés.
13. Capacité et configuration
- Capacité : L’incubateur choisi doit être suffisamment grand pour accueillir le nombre requis de flacons d’essai et de témoins, en veillant à ce que chaque flacon reçoive une quantité uniforme de lumière et qu’il n’y ait pas d’ombre entre eux.
- Configuration modulaire : Les incubateurs EGCHS ALG et ERIS ALG de TestingLab permettent une configuration modulaire des étagères et des plates-formes pour s’adapter à différentes tailles de récipients.
14. Surveillance et enregistrement des données
- Surveillance continue : L’équipement est doté d’un système de surveillance continue de la température, de la lumière, de l’humidité et, en option, du CO2, avec enregistrement automatique pour garantir la qualité de l’essai.
- Alarmes : L’équipement est doté d’alarmes qui signalent tout écart par rapport aux conditions établies, comme les changements de température, d’humidité, de lumière ou de concentration de CO2.